Peut-on rouler avec un pare-brise fissuré ?
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Parce qu’il est source d’insécurité, pour le conducteur et ses passagers, mais aussi pour les autres usagers de la route, y compris les piétons, un pare-brise abîmé donne lieu, selon l’ampleur de sa détérioration, à une possible verbalisation, éventuellement suivie d’une contravention de classe 4. La loi stipule en effet que « toutes les vitres » d’un véhicule motorisé se doivent d’ « être suffisamment résistantes aux incidents prévisibles d'une circulation normale et aux facteurs atmosphériques et thermiques, aux agents chimiques et à l'abrasion » (Article R316-3 du Code de la Route). Le texte ajoute qu’une automobile est obligatoirement conçue ou équipée de telle façon « que le champ de visibilité du conducteur, vers l'avant, vers la droite et vers la gauche soit suffisant pour que celui-ci puisse conduire avec sûreté ».
Le coût de la sanction financière s’élève à 135 euros si l’amende est forfaitaire, et jusqu’à 375 euros dans le cas d’une amende majorée (95 euros si elle est minorée).
L’appréciation de l’infraction se fonde notamment sur les règles qui prévalent lors du contrôle technique du véhicule : désormais l’examen est réalisé dans la « zone de visibilité » du pare-brise, soit la partie – très large - balayée par les essuie-glaces. Un impact d’un diamètre supérieur à 40mm, et toute fissure d’une longueur de 30 cm présents dans ce périmètre, à fortiori s’ils se trouvent à hauteur d’yeux du conducteur, constituent une « défaillance majeure ». Ce constat impliquera l’obligation d’une contre-visite sous 2 mois.
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Est-il dangereux de rouler avec un pare-brise fissuré ?
La réponse est oui. En plus de protéger l’automobiliste contre les projections, le pare-brise est un élément qui participe à la stabilité du véhicule, notamment par sa capacité à affronter la pression dynamique de l’air. Il contribue aussi à renforcer la résistance mécanique de la carrosserie, avec laquelle il forme un tout. Un vitrage abîmé à l’avant ou à l’arrière fragilise donc la structure même de la voiture et remet en cause la sécurité de son utilisateur en cas de choc violent.
L’autre péril porte évidemment sur la réduction de visibilité en phase de circulation. La moindre fissure logée dans le pare-brise masque des obstacles éventuels présents sur la route et accroît le risque d’accident. Le danger est d’autant plus grand lorsque la brèche se trouve dans le champ de vision central du conducteur, directement face à lui. En réverbérant la lumière extérieure, elle peut aussi troubler sa perception et constituer un point de fixation capable d’altérer sa vigilance et sa réactivité.