Est-ce que le verre feuilleté est recyclable ?

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Le verre feuilleté, obligatoire sur les pare-brises depuis 1983, n’est pas tout à fait de même nature que le verre trempé qui équipe l’immense majorité des vitre latérales ou des lunettes arrière des véhicules. L’un comme l’autre sont toutefois recyclables. Le verre feuilleté, conçu pour se briser de l’intérieur grâce au renfort de feuilles intercalaires de polyvinyle de Butyral (PVB) nécessite un traitement particulier avant d’être réutilisé dans d’autres produits, très éloignés du secteur automobile.

 

Pourquoi recycler le verre feuilleté ?

 

Le recyclage du verre feuilleté obéit à des considérations environnementales liées à la gestion des déchets: plus de 3 millions de bris de glace surviennent chaque année, souvent sur les pare-brises particulièrement exposés au risque de projectiles. Tous ne sont pas changés pour autant. Chez France Pare-Brise par exemple, la réparation de la vitre endommagée par une injection de résine reste la solution privilégiée, toujours dans la mesure du possible et dans le respect strict des règles de sécurité édictées par la législation routière. Cette politique s’inscrit dans la logique des valeurs éco-responsables défendues par l’enseigne depuis plusieurs années, stratégie qui vise à réduire son volume de déchets générateurs de carbone. Lorsque le changement de la pièce s’impose, le pare-brise usagé est stocké puis envoyé, après une collecte, vers une filière spécialisée. Son recyclage répond à de véritables enjeux écologiques : il contribue à diminuer les effets polluants associés à l’incinération de produits usagés, ou à leur enfouissement dans les décharges, nocif pour les sols et les nappes phréatiques. Enfin, le réemploi d’un pare-brise en fin de vie évite d’avoir à prélever des ressources naturelles indispensables à la fabrication d’un équipement neuf, en l’occurrence de l’eau, et du sable siliceux, un sédiment devenu rare.

 

Comment recycler le verre feuilleté ?

 

Toute la complexité du recyclage opéré sur un verre feuilleté réside dans la nécessité de dissocier le verre proprement dit, du polyvinyle de Butyral (PVB) qui s’intercale dans l’épaisseur du pare-brise. Double avantage : chacun de ces éléments est revalorisable. Le verre d’abord, une fois isolé, est transformé, sous l’action d’un broyage, en matière composée de minces fragments. C’est ce calcin qui est ensuite réintroduit dans la composition de laines de verre, un isolant dont font grand usage les professionnels de la construction. Seconde option, un peu moins courante : ce même calcin, issu du verre plat d’un vitrage automobile, entre dans la composition de verres dits creux, utilisés dans la fabrication de traditionnels contenants pour liquides et aliments conservés (bouteilles, flacons, bocaux). Que devient le plastique PVB extrait du verre feuilleté ? Un procédé industriel assez récent permet de le réemployer, en lieu et place du latex, dans la confection de dalles de moquettes !